Turbine

Une turbine est un système rotatif conçu pour utiliser la force d'un fluide, dont le couple est transmis au moyen d'un arbre.



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Définitions :

  • Moteur composé d'une roue mobile sur laquelle est appliquée l'énergie d'un fluide moteur.... (source : recy)
  • Système rotatif conçu pour produire de l'énergie à partir de la force vive d'un fluide. (source : sbisrvntweb.uqac)
Schéma de principe d'une turbine.

Une turbine est un système rotatif conçu pour utiliser la force d'un fluide (eau, vapeur, air, gaz de combustion), dont le couple est transmis au moyen d'un arbre.

L'énergie du fluide, caractérisée par sa vitesse et son enthalpie, est partiellement convertie en énergie mécanique pour entraîner un alternateur, une pompe ou tout autre récepteur mécanique rotatif.

Turbines à vapeur

Dessin d'une turbine à vapeur découvert par Charles Algernon Parsons en 1887.
Le Turbinia lancée en 1897 fut le premier navire à turbine à vapeur.

Définition – Principes généraux de fonctionnement

La turbine à vapeur est un moteur thermique à combustion externe, fonctionnant selon le cycle thermodynamique dit de Clausius-Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d'état affectant le fluide moteur qui est généralement de la vapeur d'eau.

Ce cycle comprend au moins les étapes suivantes :

Le principe est par conséquent le même que celui de la machine à vapeur à pistons. La turbine en forme une évolution exploitant les principaux avantages des turbomachines à savoir :

Réalisation pratique

Turbine d'aviation

Une turbine est constituée d'un rotor comprenant un arbre sur lequel sont fixées des aubes et , d'un stator constitué d'un carter portant des déflecteurs fixes, le plus souvent constitué de deux parties assemblées selon un plan axial. Elle comprend en outre un tore d'admission segmenté et un divergent d'échappement dirigé vers le condenseur. La fonction des déflecteurs fixes est d'assurer tout ou partie de la détente en formant un réseau de tuyères et de modifier la direction de l'écoulement sortant de l'étage précédent.

Une turbine à vapeur comprend un ou plusieurs étages assurant chacun deux fonctions :

Les turbines à vapeur se classent en deux grandes catégories fréquemment combinées dans une même machine :

La réalisation des turbines nécessite le recours à des aciers fortement alliés (Cr-Ni-Va) pour résister aux contraintes thermiques, mécaniques (force centrifuge) et chimique (corrosion par la vapeur). Les deux premières contraintes limitent le diamètre et par conséquent le débit capable des derniers étages. Ainsi des aubes qui plus est d'un mètre de longueur posent déjà de sérieux problèmes de réalisation. Qui plus est , l'hétérogénéité radiale des vitesses impose une incidence variable de l'aube qui présente alors une forme gauche dont l'usinage est complexe.

En pratique la température est limitée à 550 ou 580°C et le maximum mis en œuvre est de 650°C. La pression est de l'ordre de 180 bars et atteint 250 bars pour les installations supercritiques.

Par conséquent, les turbines de forte puissance comprennent le plus souvent sur un même axe (disposition tandem compound)  :

À l'autre extrémité, les plus petites turbines ont des puissances de quelques dizaines de kW. Elles comprennent le plus souvent un seul étage et servent à l'entraînement de machines dans l'industrie ou sur des navires. Entre les deux, existe toute une palette de turbines plus ou moins complexes et adaptées à des usages industriels spécifiques (à soutirage, à contrepression, etc. ).

Limites techniques – Avantages

Le principal avantage des turbines à vapeur est d'être des moteurs à combustion externe. Par conséquent, l'ensemble des combustibles (gaz, fuel, charbon, déchets, chaleur résiduelle) et surtout les moins chers peuvent être utilisés pour l'alimenter en vapeur. Le chauffage peut même se faire par énergie solaire Le rendement peut atteindre des valeurs assez élevées d'où des frais de fonctionnement réduits.

Par contre, le coût et la complexité des installations les réservent le plus fréquemment à des installations de puissance élevée pour bénéficier d'économies d'échelle. Hormis des cas spécifiques, les moteurs et turbines à gaz sont mieux adaptés en dessous d'environ 10 MW.

Le refroidissement du condenseur nécessite qui plus est un important débit d'eau ou des aéroréfrigérants encombrants ce qui limite d'emblée leur domaine d'emploi aux installations fixes ou navales.

Rendement

Le rendement croît avec la pression de la vapeur et avec la température de surchauffe. Cependant, l'augmentation de ces caractéristiques est limitée par la teneur en eau de la vapeur en fin de détente. En effet, la courbe de détente peut atteindre la courbe de saturation avec formation de gouttelettes qui nuisent à l'efficacité des derniers étages de détente. La teneur en eau liquide du mélange doit être limitée à 15 ou 20%. In fine, c'est la pression dans le condenseur qui fixe par conséquent les pressions et température limites acceptables.

Ce cycle est intrinsèquement inférieur au cycle théorique parfait de Carnot. Des améliorations ont par conséquent été imaginées pour tendre vers ce dernier. Ainsi, le réchauffage de l'eau entre le condenseur et la chaudière par de la vapeur soutirée à différents étages de la turbine sert à faire tendre la phase de chauffage isobare vers une transformation équivalente sur le plan thermodynamique à une isotherme. L'efficacité du système mais également son coût croissent avec le nombre d'étages de soutirage et d'échangeurs associés. Ce nombre dépasse rarement sept unités. Le gain de rendement est de l'ordre de 5%. Ce système impose qui plus est l'installation d'un réchauffeur d'air sur la chaudière.

D'autre part, pour permettre d'augmenter la pression et la température malgré le problème de l'humidité en fin de détente, il est envisageable de renvoyer la vapeur détendue jusqu'à la saturation vers la chaudière pour procéder à une resurchauffe dans un échangeur supplémentaire. Ces étapes peuvent être multipliées pour faire tendre la phase de surchauffe vers une isotherme et par conséquent de s'approcher d'un cycle de Carnot. Dans la pratique, les installations comprennent le plus souvent une seule resurchauffe. Le gain de rendement peut atteindre 5%.

Le cycle comprend principalement deux changements d'état (évaporation et condensation). Le diagramme de phases de l'eau permet d'envisager un cycle à un seul changement d'état par l'utilisation d'une chaudière supercritique. En effet, au delà du point critique (environ 220 bars et 350°C) ne se produit plus de changement d'état et les phases liquides et gazeuses ne peuvent plus être distinguées. Les cycles supercritiques nécessitent le plus souvent une double resurchauffe pour limiter l'humidité en fin de cycle. Le gain de rendement est toujours de 2 à 3% et se justifie plus aisément avec le renchérissement des combustibles.

Génération électrique

Du fait de leurs caractéristiques, les turbines à vapeur sont particulièrement employées dans les centrales thermiques de moyenne et forte puissance, y compris nucléaires. Dans la gamme de puissance de 1 à 10 MW à peu près, elles sont utilisées dans les applications de cogénération (incinérateur de déchets et chauffage urbain, process industriel). Il faut aussi signaler leur usage dans les cycles combinés ou elles permettent de valoriser en électricité la chaleur d'échappement des turbines à gaz.

Les turbines à vapeur sont aussi employées dans le domaine de la propulsion navale, surtout pour les plus gros vaisseaux (pétroliers, porte-avions) mais sont de plus en plus fréquemment remplacées par des moteurs diesel ou des turbines à gaz. La fonction d'entraînement de machines est aussi en voie de disparition au profit des moteurs électriques.

Elles n'ont à ce jour trouvé aucune application dans la propulsion routière ou ferroviaire hormis quelques tentatives avortées.

Spécificité des cycles nucléaires

Le cycle à vapeur des centrales nucléaires est spécifique. En effet, dans les réacteurs à eau sous pression (REP) aujourd'hui particulièrement répandus, la chaleur issue de la fission est évacuée du cœur par un circuit primaire d'eau surchauffée à à peu près 150 bars et 300°C. Cette chaleur produit de la vapeur saturée dans le circuit secondaire. En sortie d'étage haute pression, la vapeur subit un séchage (séparation des gouttelettes liquides) et une surchauffe modérée (par de la vapeur en sortie du générateur de vapeur). Du fait de la température limitée de la source chaude, et par conséquent de la vapeur créée, le rendement du cycle reste faible à à peu près 30%. Les centrales nucléaires ont des groupes turbo-alternateur particulièrement puissants pouvant atteindre 1450 MW.

Le perfectionnement du rendement est au cœur des réflexions sur la conception des réacteurs de 4e génération. Elle a aussi conduit à la réalisation d'autres types de réacteurs que les REP dans les premiers temps de l'énergie nucléaire (UNGG, CANDU, etc. ) avec d'autres fluides caloporteurs surtout. Cependant, la sûreté et la fiabilité des REP les rendent aujourd'hui inévitables.

Conclusion

La turbine à vapeur est l'aboutissement d'un type de machines thermiques introduit par les machines à vapeur à piston. Les contraintes inhérentes à leur conception restreignent leur usage aux centrales électriques de forte puissance ainsi qu'à des applications spécifiques. On peut ainsi citer l'aéronautique ou encore les industries utilisant la vapeur sortant de la turbine. Dans ce cas on obtient de l'électricité bon marché car la source froide n'est pas «gaspillée» dans un condenseur. On nomme ces turbines, «turbines à contrepression». On rencontre cette utilisation, surtout, dans les sucreries. Dans les sucreries de cannes, le combustible est gratuit et surabondant : c'est la bagasse, la canne à sucre écrasée dont on a extrait le sucre.

Turbines hydrauliques

Icône de détail Article détaillé : Turbine hydraulique.
Turbine Francis

Située en aval d'un barrage hydroélectrique, cette turbine, découverte par Benoît Fourneyron, est actionnée par l'écoulement de l'eau et actionne un alternateur qui produit de l'électricité. Elle peut utiliser essentiellement la pression de l'eau, type Francis ; la vitesse de l'eau type Pelton ; ou encore un gros débit (type groupe Bulbe ou Kaplan).

Turbine à gaz combustible

Icône de détail Article détaillé : Turbine à gaz.

Aéronautique

La turbine à gaz est avec le compresseur et la chambre de combustion l'un des éléments constitutifs des moteurs à réaction (voir turboréacteur). Sur les hélicoptères conventionnels, la puissance apportée par la turbine permet de entraîner le rotor principal et le rotor anti-couple mais aussi les équipements fournissant la pression hydraulique et pneumatique (voir le Djinn) et la tension électrique.

Voir aussi

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
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