Biocarburants en France

L'utilisation des biocarburants en France connait un développement en France à partir de 2005, du fait de la hausse du prix du pétrole.



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  • Les biocarburants et agrocarburants sont des sources d'énergie tirées de productions... La France est le second producteur d'agrocarburants de l'Union Européenne... Il produira 4, 2 milliards de litres d'agrocarburants, dont 2, 5 seront... (source : lapageverte)
Article principal : Biocarburant.

L'utilisation des biocarburants en France connait un développement en France à partir de 2005, du fait de la hausse du prix du pétrole. Ce développement est actuellement remis en question.

Agrocarburants de première génération

Les Agrocarburants dits de première génération sont ceux obtenus à partir de cultures, telles que céréales, colza, betterave. Si on consacrait 310 000 hectares de grandes cultures aux biocarburants (soit 1 % de la SAU selon l'Office national interprofessionnel des grandes cultures) on pourrait en incorporer 7% à l'essence en 2010. On produit à peu près 6 tonnes de bioéthanol par hectare de betteraves, 2, 6 tonnes par hectare de maïs ou blé de rendement moyen. Un million d'hectares cultivés pour les biocarburants de première génération semble le maximum tolérable en France sans nuire à d'autres productions (soit une incorporation de 22%).


Agrocarburants de deuxième génération

Ce sont les agrocarburants obtenus par conversion de biomasse ligno-cellulosique d'origine forestière et agricole, bois, paille, déchets végétaux. La France possède 16, 6 millions d'hectares de forêts, et cette surface augmente de 50.000 hectares par an. La France est en pointe en matière de recherche pour la transformation de bois et déchets en agrocarburants.

Les avantages des agrocarburants pour la France

  • Réduction de la dépendance énergétique et de la facture pétrolière.
  • Réduction de la pollution : les biocarburants permettent de diminuer l'émission de polluants et de gaz à effets de serre, le CO2 produit étant préalablement capturé par les plantes lors de leur croissance. Le remplacement d'une tonne d'essence par une tonne d'éthanol réduit de 75% les émissions de gaz à effet de serre. On considère en effet que l'émission de CO2 est compensée par l'absorption préalable de CO2 atmosphérique par la plante. La pollution est uniquement due à la culture effectuée avec les carburants fossiles.
  • Rentabilité : le coût de production d'un agrocarburant est à peu près 0, 45 €/litre. Ceci est inférieur au coût de l'essence lorsque le prix du baril de pétrole dépasse 100 dollars. Le coût de production de l'éthanol à partir du bois est de 0, 30 €/litre.
  • Création d'emplois. En 2010, le bioéthanol devrait créer 2.050 emplois, répartis en grande partie à l'agriculture, ainsi qu'à l'ensemble des étapes de la production.

Rendement énergétique de l'éthanol

Certains [Qui ?] affirment que la fabrication de l'éthanol nécessiterait une dépense énergétique supérieure à l'énergie produite. D'autres [Qui ?] prétendent que la filière bioéthanol de blé restitue deux fois plus d'énergie qu'elle ne consomme d'énergie d'origine non renouvelable. Avec les nouvelles usines, on arrivera à 3, 5 fois. Par contre, pour produire de l'essence, on dépense 1, 25 fois plus d'énergie non renouvelable que l'énergie contenue dans cette même essence.

<-- ! TI niveau bac à sable ? C'est faux : Bioéthanol – ce qu’il coûte et ce qu’il donne

Il faut légèrement plus d'un litre d'équivalent pétrole pour produire un litre de bioéthanol. Ces chiffres s'entendent depuis les labours jusqu'à la dernière distillation. Il faut un 1, 600 litre d'éthanol pour apporter la même quantité d'énergie qu'un litre d'équivalent pétrole. Où est la bonne affaire ? La bonne affaire est que le litre d'équivalent pétrole, peut être d'origine nucléaire car on ne sais pas quoi faire des Kw/h la nuit, ils peuvent aussi être d'origine éolienne, hydraulique et par conséquent provenir de source ne produisant pas de CO2.

Comme le bio-éthanol rend en roulant atome pour atome ce qu'il a préalablement capté dans l'atmosphère, on roule alors avec un Bilan CO2 parfais.

Ce n'est pas parce que le monde entier déraisonne qu'on doit refuser tout effort de réflexion, quelle que soit la position sociale ou politique. (?) -->

Politique gouvernementale

Les agrocarburants sont compétitifs avec les carburants fossiles si le pétrole dépasse 65-70 par baril[1] [réf.  insuffisante], s'ils sont partiellement exonérés de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers).

Cette industrie offre de nouveaux débouchés pour les productions agricoles. Dans l'immédiat, la France a décidé de rattraper son retard sur la législation européenne en incorporant 5, 75 % d'agrocarburants aux produits fossiles. Le gouvernement veut atteindre ce taux pour 2008, tandis que la directive européenne donne une date pour 2010, mais les capacités de production risquent de ne pas suffire pour tenir ce court délai. Elle accordera un soutien expérimental à la solution flex fuel en 2006.

En 2005, 500 000 tonnes d'agrocarburants (400 000 tonnes de biodiesel et 100 000 tonnes d'éthanol) ont été incorporées aux 40 millions de tonnes de carburants consommés dans les transports ; la France dépasse par conséquent de particulièrement peu 1 %, tandis que l'objectif d'incorporation fixé par le Conseil et le Parlement européen est de 5, 75 % en 2010.

Les productions hexagonales (blé et en particulier Mais) sont moins compétitives [ source /chiffre ?] que la distillation de canne à sucre au Brésil. Les biocarburants français ne sont par conséquent viables que dans un cadre partiellement protectionniste.

Développement de l'E85

Le 26 septembre 2006, le gouvernement a annoncé un plan de promotion du carburant E85 (85% éthanol, 15% de carburant fossile) suite à un rapport commandé à l'ancien pilote Alain Prost[2]. Le gouvernement souhaite installer 500 pompes d'ici fin 2007 avec un carburant à 80 centimes le litre et inciter à les constructeurs à proposer des véhicules flex-fluel.

Fin septembre 2006, il n'y avait qu'une seule pompe et quelques véhicules d'autorités publiques de la Marne à utiliser l'E85. le groupe Ford est le pionnier de la commercialisation de ces véhicules, qui représentent 10% du marché suédois. PSA Peugeot Citroën et Renault, qui commercialisent en version flex-fuel la majorité de leurs ventes au Brésil en proposeront début 2007.

Cependant, compte tenu de l'incapacité des terres à produire suffisamment de biocarburants, de nombreuses voix ont souligné qu'il aurait été tout aussi efficace bien que moins spectaculaire d'augmenter la teneur des biocarburants dans les pompes classiques.

Le programme de Nicolas Hulot

Le programme de Nicolas Hulot consiste à diviser par 4 la consommation de carburants fossiles d'ici 2050 en y incitant par une taxe en augmentation régulière sur les émissions de carbone. Pour les personnes privées, il faut diminuer la consommation moyenne des voitures de 8 litres aux 100 à 4 litres, par les progrès des constructeurs et les véhicules hybrides, et utiliser pour moitié des biocarburants, ce qui impliquerait que 20% à peu près du territoire soit consacré aux biocarburants. Nicolas Hulot montre que les frais de déplacement d'un ménage seraient diminués de 13%. Pour la collectivité, la baisse de 10% de la mobilité automobile et la réduction des consommations unitaires entraîne une baisse des consommations de plus de moitié. La TIPP et la taxe carbone rapporteraient à l'état 20 milliards d'euros, et le résultat voulu serait obtenu.

Voir aussi

Liens externes

Sources

  1. Libération, 27 septembre 2006, page 4
  2. Libération, 27 septembre 2006, page 5

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