Gestion intégrée des zones côtières

La gestion intégrée des zones côtières est une approche de la gestion intégrée de l'espace et des ressources prenant simultanément en compte l'ensemble des enjeux terrestres...



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Utilisation durable des ressources naturelles - Politique ou programme lié à l'environnement - Littoral

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La gestion intégrée des zones côtières (GIZC) est une approche de la gestion intégrée de l'espace et des ressources prenant simultanément en compte l'ensemble des enjeux terrestres et marins, naturels économiques et sociaux d'une zone littorale définie comme territoire cohérent de réflexion et d'action. Elle est surtout recommandée par la Convention de Ramsar[1] et par le sommet de la terre de Johannesburg qui a fait de la gestion de l'eau une priorité mondiale pour le développement durable[2].

En France, la Commission Environnement Littoral (2002) a défini la GIZC comme «Processus dynamique, continu et itératif conçu pour promouvoir le développement durable des zones côtières.».

Origine

La GIZC est un des moyens de répondre aux problèmes posés par la densification croissante des activités humaines, et surtout de l'urbanisation et de la périurbanisation, des activités portuaires et touristiques, de la surpêche et surexploitation de nombreuses ressources naturelles, de la fragmentation écologique et de la dégradation des milieux naturels littoraux, alors même que la menace d'une montée de la mer se fait jour, et que le littoral est plus que les autres régions touchées par la pression d'aménagements, touristiques et routiers surtout.
C'est un concept originellement développé par le monde scientifique, sur la base du constat que seule une approche systémique permettrait de prendre en compte la complexité du littoral, tant au plan physique (interface terre-mer) qu'au plan de la gestion et de la gouvernance (Cf. grande variété des fonctions, des secteurs d'activité concernés et de décideurs agissant le plus fréquemment sans concertation, tandis que les effets de leurs décisions se superposent et interagissent).

Ce concept a acquis une reconnaissance institutionnelle au sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 avec l'"Agenda 21" qui dans son Action 17 nomme à généraliser la gestion intégrée des zones côtières. cette notion s'inscrit par conséquent dans le champ du développement durable.

Principes

Une démarche de GIZC vise à permettre une approche globale d'un territoire littoral (terre et mer) en prenant en compte :

L'intégration recherchée concerne surtout les dimensions sectorielle (interactions entre acteurs), environnementale (approche écosystémique), géographique et biogéographique, mais aussi l'intégration de la gouvernance (participation de l'ensemble des acteurs concernés à la décision) qui en est une dimension principale.

Une GIZC concerne des échelles variables et imbriquées. Elle se fonde par conséquent sur la réalisation préablable d'un diagnostic intégré et partagé, identifiant forces et faiblesses, problèmes et opportunités du territoire, au regard des enjeux cités ci dessus.
Aux échelles locales, une fois les enjeux et acteurs identifiés, un périmètre de projet est défini, et une structure de gouvernance est mise en place : comité de pilotage ou équivalent, auquel sont associés l'ensemble des acteurs intéressés : administrations (État, collectivités territoriales), acteurs socioprofessionnels, citoyens, experts. Cette structure pilote une réflexion prospective et la définition d'un projet à long terme, mais aussi les indicateurs conçus pour permettre le suivi des actions et l'évaluation.
Enfin, un plan d'action établit et prévoit d'évaluer des actions publiques, sectorielles cohérentes, confiées aux divers acteurs).
Un observatoire autorise l'ensemble des acteurs concernés de suivre l'avancement des actions décidées collectivement, mais aussi l'état de la zone concernée (au plan environnemental, économique et social)  ; il produit les indicateurs nécessaires au suivi du projet, qui est périodiquement évalué par le comité de pilotage.

L'objectif final d'une GIZC est de construire des structures et des instruments de régulation servant à garantir ou restaurer les équilibres entre activités humaines et ressources humaines et naturelles, afin surtout de ne pas surexploiter les ressources pas, peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables, halieutiques et touristiques surtout, dans un but général de soutenabilité du développement.

Mise en œuvre en Europe

L'Union européenne a publié en 1999 un programme de démonstration pour l'AIZC incluant des principes généraux de bonne gestion des zones côtières en Europe, une méthodologie, des options politiques en matière de stratégie européenne d'AIZC.
L'UE a réalisé de 1996 à 1999 une évaluation de ses GIZC, à travers l'étude de divers programmes et projets dans l'UE, aboutissant à une Recommandation du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2002, qui incite les Etats membres à développer des stratégies pour mettre en œuvre cette approche sur leur littoral ; recommandation dont la mise en œuvre est suivie par la DG Environnement.
Le livre vert (2006) pour une politique maritime européenne a confirmé la volonté de l'UE de généraliser cette approche, qui devrait trouver à être confortée par la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin (qui pourrait être validée fin 2007)

Mise en œuvre en France

La mise en œuvre de la GIZC a commencé en France en 2004 avec une décision du Comité interministériel pour l'aménagement et le développement du territoire du 14 septembre 2004 suivie d'un appel a projet de la DATAR (devenue DIACT depuis) et du Secrétariat général de la Mer le 11 janvier 2005. Parmi les 49 candidatures soumis (par des collectivités, divers acteurs économiques, le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres et des instituts de recherche), 25 projets[3] ont été retenus et soutenus pour mise en œuvre d'une GIZC, sous le pilotage des collectivités territoriales.

Rem : Il existe en France un master professionnel «Gestion intégrée des écodispositifs marins et côtiers» enseigné par l'Université du littoral (ULCO) et l'USTL (Lille), ainsi qu'un Master 2 professionnel "développement durable, conflits d'usage et GIZC" enseigné à l'IGARUN (Nantes, faculté de géographie).

GIZC et traités internationaux

Depuis 1992, le concept de GIZC est progressivement repris par les grandes instances mondiales, dont le Sommet de la terre de Johannesburg.

La Convention de Ramsar a produit un guide déclinant les «principes et lignes directrices pour inscrire les questions relatives aux zones humides dans la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) »[4], visant à «aider les Parties à faire en sorte que le rôle, les valeurs et les fonctions des zones humides côtières soient bien pris en compte par tous ceux qui sont responsables de l'élaboration et de la mise en œuvre de la gestion intégrée des zones côtières dans leur pays».

La Convention de Barcelone prépare un protocole additionnel visant à généraliser la mise en œuvre de cette approche par les États riverains de la Méditerranée.

Liens externes

Bibliographie

  • La Commission Océanographique Intergouvernementale de l'UNESCO a produit deux guides méthodologiques ;
- «Guide méthodologique d'aide à la Gestion Intégrée de la Zone Côtière» (1997) (Télécharger ce guide) [pdf] (fr)
- «Des outils et des hommes pour une Gestion Intégrée des Zones Côtières» (2001) (Télécharger ce guide)  ; Version remaquettée par Ifremer [pdf] (fr)

Références

  1. Résolution VIII. 4 de la Convention et son annexe (Voir)
  2. Manuel pour l'utilisation rationnelle des zones humides (Ramsar, 3ème édition, 2007, 32 pages) et Manuel 10 : «Gestion des zones côtières» (Ramsar, 3ème édition, 2007, 54 pages)
  3. Listes des projets retenus en 2005
  4. guide incluant Principes et lignes directrices pour inscrire les questions relatives aux zones humides dans la gestion intégrée des zones côtières (GIZC)

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
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