Charte forestière

Une charte forestière de territoire est en France à la fois le nom d'un processus et du document qui en découle. Cette charte est un document d'orientation, qui peut cependant être décliné en conventions entre gestionnaire forestier et tiers.



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  • l'élaboration de cette charte qui formera le volet forestier de la charte de Pays. La charte forestière est l'occasion de mieux appréhender la forêt... (source : ahp.chambagri)

Une charte forestière de territoire (CFT) (plus fréquemment dite «Charte forestière») est en France à la fois le nom d'un processus et du document qui en découle. Cette charte est un document d'orientation, qui peut cependant être décliné en conventions entre gestionnaire forestier et tiers. Elle concerne la forêt et ses abords s'ils forment des enjeux pour la protection de la forêt.

Origine

Une cirulaire[1]du 15 février 2001 parue avant la loi d'orientation forestière créait «à titre expérimental» des chartes de territoire forestier, devant «devenir un outil d'aménagement et de développement durable des territoires ruraux, insérant davantage les forêts dans leur environnement économique, écologique, social et culturel».

La loi d'orientation forestière de 2001 a ensuite reconnu le besoin croissant d'associer et informer le public à propos de la gestion forestière et de la protection de la biodiversité forestière. Son article 1er ajoute dans le code forestier un ouvrage préliminaire intitulé «principes fondamentaux de la politique forestière», dont l'article L 1er stipule : «La politique forestière prend en compte les fonctions économique, environnementale et sociale des forêts et participe à l'aménagement du territoire, en vue d'un développement durable. Elle a pour objet d'assurer la gestion durable des forêts et de leurs ressources naturelles, de développer la qualification des emplois en vue de leur pérennisation, de renforcer la compétitivité de la filière de production forestière, de récolte et de valorisation du bois et des autres produits forestiers et de satisfaire les demandes sociales relatives à la forêt. ». La charte forestière est avec l'écosociocertification (qu'elle peut soutenir) l'un des moyens de répondre à ces préoccupations croissantes en matière d'environnement et de développement durable. La loi d'orientation forestière encourage la généralisation du concept de charte forestière de territoire à la France métropolitaine.
Une circulaire du 15 Février 2001 en précise les modalités.

Contenu et objet

Pour la loi ; «Sur un territoire pertinent au regard des objectifs poursuivis, une charte forestière de territoire peut être établie pour mener un programme d'actions pluriannuel intégrant, le cas échéant, la multifonctionnalité des forêts locales et visant :

La charte est par conséquent une initiative locale. Elle conduit à élaborer un document d'orientation (compatible avec les orientations régionales forestières (ORF), ainsi qu'à signer des conventions visant l'aménagement et le développement de projets cohérents et collectifs du territoire vis à vis de la ressource (au sens large) forestière.

Au delà de l'unique production et rentabilité forestière, la charte doit conduire à ce que la forêt participe au développement durable du territoire qu'elle concerne (dont pays, agglomération, Parc naturel régional.. ), en s'appuyant sur sa richesse actuelle et ses potentialités. La «multifonctionnalité»[2] de la forêt et le partenariat entre acteurs est un concept fréquemment évoqué dans ce contexte. Les thèmes traités sont surtout et par exemple :

la Mobilisation durable des bois (avec débardage cheval, débardage par câble le cas échéant pour protéger les zones vulnérables, et pour ne pas toujours fragmenter les forêts...

C'est par conséquent un outil d'aménagement foncier rural et d'aménagement soutenable du territoire tout autant que de développement économique.
Cette charte peut former le volet forestier d'une charte de Pays ou d'une charte de PNR.

Attention, il n'existe pas de glossaire officiel ou partagé. Ainsi la notion de «réduction du morcellement» fréquemment évoquée par les chartes peut pour les environnementalistes désigner la défragmentation écologique, tandis qu'elle veut dire plus fréquemment dans les chartes une gestion commune par de nombreux petits propriétaires, peut-être renforcée par la constitution d'un nouveau réseau de desserte et layons forestiers.

Méthode

La charte se base sur ;

Ces éléments sont étudiés et discutés avec les acteurs locaux, dans un processus partagé, animé par le gestionnaire, pour :

Partenaires

Ce sont les forestiers et d'une façon plus générale la filière bois, les élus locaux, et des représentants de l'ensemble des activités du territoire ayant un rapport direct ou indirect avec la forêt.

Un comité de pilotage, un comité technique, et des groupes de travail œuvrent à sa constitution, le plus souvent avec des subventions de l'Etat, du Département et de la Région.

statistiques

EN 2006, selon le ministère de l'Agriculture et la FNCOFOr[3], 76 CFT étaient signées ou en cours en France, couvrant à peu près 10 % du territoire national et 25 000 km² (soit 17 %) de forêt). On pourrait y ajouter la CFT départementale de l'Isère (charte-mère, subdivisée en plusieurs CFT opérationnelles). Elles concernent en particulier le sud, les trois régions Rhône-Alpes, Provence - Alpes - Côte d'Azur et Auvergne comprenant (en 2006) à elles-seules 45 % des CFT.

Outils

Ce sont ceux de la concertation, du travail collaboratif et de la communication, qui doivent s'appuyer sur un corpus de données, incluant un historique de la situation de la forêt, un état des lieux, des scenarii prospectifs.
La DIREN Nord - Pas de Calais a proposé de créer un «profil environnemental forestier» par massif qui pourrait être mis à jour dans le temps, sur le modèle du profil environnemental local, qu'il pourrait enrichir.
La charte peut et doit s'appuyer sur

À l'endroit où ils existent, la charte peut aussi s'appuyer sur :

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

l'Agriculture et de la Pêche).

Notes & références

  1. circulaire du ministère de l'Agriculture et de la Pêche du 15 février 2001
  2. La loi d'orientation forestière de 2001 précise les forêts fournissent : «les matières premières pour l'obtention de produits renouvelables et respectueux de l'environnement, elles jouent un rôle important pour la prospérité économique, elles contribuent de manière significative à la biodiversité, au cycle global du carbone, aux équilibres hydrauliques, à la lutte contre l'érosion, à la prévention des risques naturels, et fournissent des services à caractère social et récréatif. »
  3. FNCoFor ; Fédération nationale des Communes Forestières, chargée de former et d'animer un réseau national des CFT, sur décision du CIADT rural de septembre 2003


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
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