Four solaire d'Odeillo

42° 29′ 38″ N 2° 01′ 45″ E / 42.4939, 2.0292

Le four solaire d'Odeillo est un four solaire fonctionnant par conséquent à l'énergie solaire. Sa puissance thermique est de 1 MW. Avec celui de Tachkent (Ouzbékistan), il est un des deux plus grands fours solaires du monde.

Ce laboratoire doit sa renommée mondiale à son acquis scientifique unique au monde dans le domaine des études par voie solaire des phénomènes à haute températures et du comportement des matériaux soumis à des conditions extrêmes.

Géographie

Symbole mondial de l'énergie solaire en France, le grand four solaire d'Odeillo est localisé dans la commune de Font-Romeu-Odeillo-Via en Cerdagne, dans le département des Pyrénées-Orientales (région du Languedoc-Roussillon), au Sud de la France. Le site a été choisi pour :

• la durée et la qualité de son ensoleillement en lumière directe (plus de 3000 h/an)
• la pureté de son atmosphère.

On trouve à proximité le four solaire de Mont-Louis et la centrale solaire expérimentale Thémis, de Targassonne.

Principes de fonctionnement

C'est le principe de la concentration des rayons par des miroirs réfléchissants : une première série de miroirs orientables et localisés sur la pente, captent les rayons solaires et les envoient vers une deuxième série de miroirs «concentrateurs» formant l'énorme parabole. Les rayons convergent ensuite vers le sommet de la tour centrale, sur une cible, une surface circulaire de 40 cm de diamètre uniquement. Cela revient à concentrer l'énergie de «10 000 soleils».

Avantages

• On obtient rapidement des températures entre 3000 °C et 3200°C.
• L'énergie est «gratuite», et non polluante.
• Ce four permet d'obtenir de brusques changements de température, et par conséquent d'étudier l'effet des chocs thermiques.
• Il n'y a presque aucun élément contaminant (gaz de combustion, …), puisque seul l'objet à étudier est chauffé et ce, seulement par un rayonnement.

Utilisation

Le four Solaire d'Odeillo est un laboratoire de recherche du CNRS (UMR) co-habilité avec l'Université de Perpignan sur les études thermiques à haute température, les dispositifs caloporteurs, la conversion de l'énergie, le comportement des matériaux à haute température dans des environnements extrêmes...

Les domaines de recherches sont aussi étendus aux industries aéronautiques, aérospatiales...

On peut y faire des expériences dans des conditions de grande pureté chimique.

Histoire

Le chimiste français Félix Trombe et son équipe ont réalisé à Meudon en 1946 une première expérience avec un miroir de DCA pour montrer la possibilité d'atteindre de hautes températures particulièrement rapidement et dans un environnement particulièrement pur, grâce à la lumière du soleil fortement concentrée. L'objectif était de faire fondre du minerai et d'en extraire des matériaux particulièrement purs pour confectionner de nouveaux matériaux réfractaires plus performants.

Pour concrétiser cette filière et en tester les diverses possibilités, un premier four solaire fut construit à Mont-Louis en 1949. Quelques années après, sur le modèle du four de Mont-Louis et au vu des résultats obtenus, un four solaire de taille quasi industrielle fut construit à Odeillo. Les travaux de la construction du Grand Four Solaire d'Odeillo durèrent de 1962 à 1968 pour une mise en service en 1970.

Fervents partisans de l'énergie solaire ainsi qu'à la suite du premier choc pétrolier de 1973, durant la seconde moitié des années 1970, les chercheurs du four solaire d'Odeillo orientèrent davantage leurs travaux vers la conversion de l'énergie solaire en électricité.

Ces travaux participèrent à l'étude d'une centrale solaire thermique qui sera réalisée par EDF au début des années 1980. C'est la centrale THEMIS dont l'expérimentation dura de 1982 à 1986.

La fermeture de la Centrale solaire Thémis entre 2004 et 2007 signifiait la mise en sommeil des recherches sur la conversion de l'énergie solaire en électricité. Le laboratoire du Grand Four Solaire d'Odeillo recentre son activité sur l'étude des matériaux et la mise au point de procédés industriels. Le laboratoire se nomme alors IMP (Institut des Matériaux et Procédés).

Avec le retour des préoccupations énergétiques et environnementales, le laboratoire s'implique à nouveau dans la recherche de solutions concernant l'énergie et l'environnement sans renier ses compétences uniques dans le domaine des matériaux et des procédés. PROMES (Procédés Matériaux et Énergie Solaire), c'est le nom actuel du laboratoire, travaille actuellement, en plus des recherches sur les matériaux, sur différents dispositifs de production d'électricité, plusieurs méthodes d'extraction de l'hydrogène par voie solaire, sur divers procédés de retraitements de déchets (y compris radioactifs).

Centre d'information pour le public «HELIODYSSEE»

Depuis 1990 le CNRS propose un centre d'information ouvert au public. Initialement intitulé «Exposition du Grand Four Solaire d'Odeillo», ce site devient fin 2006 «HELIODYSSEE».

Destiné aux petits comme aux grands HELIODYSSEE sert à découvrir en s'amusant l'énergie solaire et ses dérivées (les autres formes d'énergies renouvelables, les utilisations dans l'habitat) et les travaux des chercheurs du CNRS sur l'énergie, l'environnement, les matériaux pour l'espace, les matériaux du futur.

HELIODYSSE comporte aussi un service éducatif surtout destiné aux classes du primaire ainsi qu'aux collèges. Les ateliers proposés permettent aux élèves en premier lieuer de manière simple et concrète les premières notions sur l'énergie renouvelable, les caractéristiques de la lumière, l'effet de serre, etc.

Liens externes

• (fr) Laboratoire du Grand Four Solaire d'odeillo
• (fr) Principe de fonctionnement
• (fr) Le Four Solaire sur le site Histoire du Roussillon
• (fr) Le Four Solaire sur le site de l'Office du Tourisme

Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Four_solaire_d%27Odeillo.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.