Tigre
Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Il prend sa source dans le Taurus puis parcourt la Syrie et l'Irak du nord au sud en passant par Mossoul et Bagdad.
Catégories :
Mésopotamie - Cours d'eau de Syrie - Cours d'eau de Turquie - Cours d'eau d'Irak - Projet d'Anatolie du Sud-est - Barrage hydroélectrique - Barrage par fonction - Barrage - Énergie renouvelable - Utilisation durable des ressources naturelles
Recherche sur Google Images :
Source image : www.techno-science.net Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- ... Irak : Jadis symbole de prospérité, le Tigre est devenu un cimetière. 12 mai 2007. Jadis source de prospérite, le Tigre est ... (source : contreinfo)
- ... Tandis que le débit moyen du Tigre est de 1410 m3/s à Bagdad, ... La construction de nombreux barrages en Irak caractérise les travaux... (source : le-tigre)
- Les efforts américains pour reconstruire l'Irak vont d'un échec à l'autre.... Pour les Américains, le cas de ce barrage sur le Tigre est une véritable... (source : irenees)
Tigre | |
---|---|
Le Tigre aux environs de Diyarbakir (Turquie) |
|
Caractéristiques | |
Longueur | 1 900 km |
Bassin | 258 000 km2 |
Débit moyen | 1 500 m3∙s-1 |
Cours | |
Se jette dans | le Chatt-el-Arab |
Géographie | |
Pays traversés | Turquie, Syrie, Irak |
Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Il prend sa source dans le Taurus (Turquie orientale) puis parcourt la Syrie et l'Irak du nord au sud en passant par Mossoul et Bagdad. Par la suite, il rejoint l'Euphrate pour former un estuaire commun, le Chatt-el-Arab, long de 200 km, qui débouche dans le golfe Persique.
Comme l'Euphrate, (et comme le Nil en Égypte), le Tigre traverse en Irak principalement une région désertique et son alimentation en eau dépend de contrées montagneuses étrangères. Son régime, fortement influencé par la fonte des neiges, était particulièrement irrégulier, mais il a été partiellement régulé par des barrages. Le barrage de Samara oriente les eaux excédentaires lors des crues vers la dépression du Tharthar dans la basse Djézireh. De là, un canal rejoignant l'Euphrate sert à réutiliser ces eaux et de renforcer le débit de l'Euphrate. Moins long que l'Euphrate, le Tigre apporte un volume nettement plus important d'eau à l'Irak (de 47 à 50 km³ suivant les sources).
Ses principaux affluents, descendant de la montagne du Zagros et des montagnes d'Iran, confluent sur sa rive gauche.
Sur sa rive droite, il se rapproche fortement de l'Euphrate à partir de la région de Bagdad.
Dans la partie basse de son cours, son profil en longueur particulièrement plat a entraîné la formation de marécages importants qui s'étendaient sur 12 000 km² entre le Tigre et l'Euphrate. Ces marais étaient en forte régression sous le double effet de la construction de nombreux barrages sur les deux fleuves et d'une politique de drainage inreconnue, mais suite à la guerre d'Irak en 2003, les Chiites du sud ont partiellement détruit les digues, reconstituant ainsi 40 % des marais.
Le Tigre est un sujet de friction entre l'Irak et la Turquie, cette dernière voulant toujours diminuer son débit par la construction de nouveaux barrages.
Étymologie
Le nom sumérien original du Tigre était Idigna (eau courante). Ce nom était utilisé par les Akkadiens, qui l'appelaient Idiqlat. Puis, avec l'aide d'un intermédiaire perse ou directement via un akkadien, le nom a été adopté par les Grecs comme Tigris (tigre en grec). Un autre nom attesté pour le Tigre est Arvand Rud qui a été utilisé durant le temps de l'empire perse.
Language | Noms pour Tigre |
---|---|
Akkadien | Idiqlat |
Arabe | ????, Diğlä |
Arménien | ??????, Tigris |
Grec ancien | ἡ Τίγρης, -ητος, hē Tígrēs, -ētos;
ἡ, ὁ Τίγρις, -ιδος, hē, ho Tígris, -idos |
Hébreu | ?????, Ḥîddeqel |
Hourrite | Aranzah[1] |
Kurde | Dîcle |
Persan | Vieux-persan :Tigrā; Persan :???? Dijle |
Sumérien | Idigna/Idigina |
Syriaque | ???? Deqlaṯ |
Turc | Dicle |
Données hydrographiques
Le Tigre s'écoule sur 1 850 km dont 400 en Turquie, 32 sur la frontière syrienne et 1 418 en Irak.
Pays | longueur | Surface | Proportion | Contribution au débit |
---|---|---|---|---|
Turquie | 400 km | 45 000 km² | 12 % | 51 % |
Syrie | 32 km | 1 000 km² | 0, 2 % | 0 % |
Irak | 1 418 km | 292 000 km² | 54 % | 39 % |
Iran | affluents | 37 000 km² | 34 % | 10 % |
Affluent | Surface du bassin en milliers de km² |
Débit moyen en milliards de m³ |
---|---|---|
Tigre (à la frontière turque) |
155 | 21 |
26 | entre 10 et 13, 5 | |
Petit Zab | entre 21, 5 et 31 | 7, 2 |
13 | 0, 8 | |
32, 9 | entre 5, 4 et 5, 7 | |
Total | 258 | entre 44, 4 et 48, 2 |
Les débits mensuels à Bagdad
Le débit du Tigre a été observé pendant 32 ans (entre 1906 et 1972) à Bagdad, capitale irakienne localisée à quelques 400 kilomètres en amont de son confluent avec l'Euphrate[2].
À Bagdad, le débit annuel moyen ou module observé au cours de cette période était de 1 210 m³/seconde pour une surface prise en compte de 134 000 km², soit près de 55% de la totalité du bassin versant du fleuve.
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin, de loin principale du point de vue de l'écoulement (80% du débit total du fleuve), atteint ainsi le chiffre de 285 millimètres par an, ce qui est élevé pour la région.
Débits moyens mensuels du Tigre (en m³/seconde) mesurés à la station hydrométrique de Bagdad
Données calculées sur 32 ans
Affluents
- Turquie :
- Batman
- Bitlis
- Irak :
- Iran (sur le Chatt-el-Arab) :
Ouvrages hydrauliques
La Turquie a disposé plusieurs barrages sur les affluents du Tigre dont le principal, toujours en construction, est le barrage Ilisu. (Voir «Projet d'Anatolie du Sud-Est», le projet turc d'aménagement du Sud-est anatolien).
L'Irak a aussi aménagé le fleuve pour irriguer et assécher les marais du sud-est .
Ouvrages localisés en Turquie
Voir «Liste des ouvrages hydrauliques du GAP» pour accéder à la liste complète des ouvrages turcs fabriqués ou prévus sur le bassin du Tigre et de l'Euphrate
- le barrage de Kralkızı
- le barrage de Dicle
- le barrage de Cizre
- le barrage d'Ilısu : barrage en construction et fortement contesté (voir l'article)
- le barrage de Garzan
- le barrage de Kayser
- le barrage de Silvan
Ouvrages localisés en Syrie
La Syrie prévoit de créer des zones irriguées à partir de stations de pompage dans le Tigre.
Ouvrages localisés en Irak
D'amont en aval :
- le barrage de Mossoul ou barrage Saddam
- le barrage de Samara : il protège des crues du Tigre en détournant les eaux vers la dépression du Thartar,
- le barrage de Kut
- le Barrage de Makhoul
Notes et références
- ↑ E. Laroche, Glossaire de la langue Hourrite, Paris (1980), p. 55.
- ↑ Unesco - Le bassin du Tigre - Station : Bagdad
- L'eau et le droit mondial : bibliographie sélective Voir Euphrate et Tigre (fleuves) . Bibliothèque du Palais de la Paix
- «Le partage des eaux entre la Syrie, l'Irak et la Turquie - Négociation, sécurité et asymétrie des pouvoirs» - Marwa Daoudy - CNRS éditions
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.